La perception de la filière automobile et les préconisations d’actions d’attractivité

Emploi et insertion professionnelle

La perception de la filière automobile et les préconisations d’actions d’attractivité

Une grande enquête a été menée sur l’attractivité de la filière automobile réalisée dans un contexte post COVID-19 et publiée par l'Opco 2i où après de nombreux confinements et remises en question, les Français replacent le confort de vie personnelle au cœur du parcours professionnel.

La proximité de l’emploi, la vie du quartier, le bien-être dans son logement... sont des critères dans le choix du parcours professionnel qui s’intègrent dans les entretiens d’embauche (notamment auprès des moins de 25 ans).

Le secteur de l’automobile pâtit de cette nouvelle tendance et doit répondre aux freins actuels mentionnés dans l’ensemble de l’enquête :

  • une faible capacité de projection à y travailler,
  • une méconnaissance des métiers,
  • des zones géographiques sous représentées, 
  • un manque de vision sur les carrières professionnelles des métiers actuels et des nouveaux métiers.
75% des Français déclarent avoir une bonne image de l’industrie automobile et mettent en avant un secteur innovant (84%), accessible aux hommes comme aux femmes (80%), le tout dans un environnement international (82%). Pourtant spontanément, 41% des Français émettent des réserves et citent au moins un élément négatif à l’évocation de l’industrie automobile, notamment en lien avec l’organisation du travail (20%). Ainsi, les emplois sont jugés répétitifs (87%) et fatigants (80%). 

Les métiers liés à la préparation et l’organisation souffrent particulièrement d’un déficit de connaissance. De même, pris individuellement, certains métiers de conception ont une notoriété plus faible que l’intérêt qu’ils suscitent pourtant. Des connaissances beaucoup trop timides pour créer un engouement et réussir à attirer les talents de demain malgré la bonne image globale de la filière automobile.

La liste des métiers attractifs concerne essentiellement des emplois créatifs / de bureau. Les métiers en usine sont méconnus ou perçus comme répétitifs et fatigants. Cependant, avec de la pédagogie et des explications claires sur l’ensemble des emplois de la filière, les Français sont prêts à en connaitre davantage.

Seulement 66% des jeunes de 15 à 17 ans ont une bonne image de l’industrie automobile, particulièrement les jeunes en lycée professionnel (74%). Ils sont initialement les moins attirés par le secteur automobile (37% vs 45% pour les demandeurs d’emploi et 56% pour les actifs en postes en CDD ou en mission d’intérim).

Les parents sont également très réticents à l’idée de recommander à leurs enfants (57%). Pourtant, la famille est la première source d’information pour eux (62%), devant internet (50%) et les enseignants (48%).

Parmi les recommandations, on notera :

  • « démonter » les clichés, montrer les évolutions apportées (environnement, technologie innovante, emploi stimulants, transversalité des compétences)
  • s’appuyer sur les réseaux dont les jeunes sont grands consommateurs, pour mener des campagnes d’influence, par exemple sur la plateforme Twitch avec des partenariats autour d’un évènement de jeux vidéo ou en lien avec l’automobile (Trackmania Cup, Grand Prix Explorer, Formula 1...).
  • organiser des rencontres avec de jeunes professionnels pour faire découvrir les métiers actuels et les réalités d’une usine automobile en 2022
  • la plateforme Monfuturjobauto.fr doit être utilisée comme un outil de communication à destination de toutes les cibles, mais plus particulièrement à destination des prescripteurs.
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