L'évolution de la profession de sage-femme

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L'évolution de la profession de sage-femme

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A la demande du ministre des solidarités et de la santé et du secrétaire d’Etat chargé de l’enfance, dans un rapport paru mi-septembre 2021, l’IGAS a été missionnée pour analyser la situation et formuler des recommandations sur trois aspects essentiels du métier de sage-femme : leurs missions, leur statut (à l’hôpital), leur formation.

L’absence de reconnaissance statutaire contribue au malaise profond et récurrent des sages-femmes ainsi qu’à la dégradation préoccupante de l’attractivité des postes hospitaliers. Pour y répondre, l'IGAS propose une voie nouvelle passant par la définition d’un statut d’agent public spécifique, en dehors de la fonction publique hospitalière sans être assimilé pour autant au statut des praticiens hospitaliers.

Une augmentation sensible de leurs rémunérations, tous modes d’exercice confondus, doit en outre être envisagée, et l’amélioration des conditions de travail devra faire l’objet d’actions particulières. Il propose notamment de clarifier les missions des sages-femmes en confortant leur place et leur reconnaissance sur un ‘cœur de métier’, de relancer le processus « d’universitarisation » de leur formation, et de modifier substantiellement leur cadre statutaire d’exercice à l’hôpital.

De nombreux entretiens ont été menés avec les acteurs concernés : représentants des sages-femmes, des gynécologues médicaux, obstétriciens, pédiatres et médecins généralistes, représentants des régions et départements, agences régionales de santé : au total, 70 sages-femmes sur leurs lieux d’exercice au sein de maternités de tailles différentes dans quatre régions (Ile-de-France, Grand-Est, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine), ainsi que des représentants de la profession dans d’autres pays, offrant des points de comparaison particulièrement intéressants.