Dans son dernier Bref, le Céreq confirme la tendance que, sur la période analysée 1994-2019, le niveau de diplôme des actifs s'élève plus rapidement que celui de qualification des emplois.

Une situation connue qui réinterroge la relation d'équivalence entre les emplois et les formations puisque les actifs sont de plus en plus sur-diplômés par rapport aux postes qu'ils occupent, notamment chez les nouvelles générations de travailleurs.

Cette évolution questionne donc les normes de qualification elles-mêmes et leur adaptation à la société actuelle au vu de l'augmentation des taux de scolarisation, de l'allongement de la durée des études, des évolutions des politiques éducatives et des réformes européennes ou bien encore des transformations du travail et des organisations...
Selon le Céreq, pour contenir l'affaiblissement des normes de qualification héritées des Trente Glorieuses, des initiatives telles que la rénovation de la voie professionnelle ou le développement de l'alternance dans les études supérieures, ont été mises en place pour "rapprocher le contenu des formations des 'besoins' des entreprises".

Mais on parle plus aujourd'hui de "normes de professionnalité" qui reposent sur un triptyque fondé sur la compétence :

• un socle de "compétences-métiers" (expertise),
• des "compétences transversales" (relationnel),
• des "qualités professionnelles" (autonomie, capacité d’initiative et de responsabilité dans l’exercice de l'activité).

> Lire Bref n°409 du Céreq (juin 2021)