La Garantie Jeunes : un droit qui devrait s'ouvrir à tous les jeunes précaires

Emploi et insertion professionnelle

La Garantie Jeunes : un droit qui devrait s'ouvrir à tous les jeunes précaires

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Avec la crise entraînant une précarité massive, le Gouvenement a annoncé, en novembre dernier, l'augmentation en 2021 du nombre de bénéficiaires de la Garantie jeunes qui s'adressent à ceux qui sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (les NEET).
Ce dispositif tend à favoriser l'insertion des 16-25 ans les plus éloignés de l'emploi avec une aide financière et un accompagnement en mission locale (voir notre fiche technique).

Le Conseil d'orientation des politiques de jeunesse (COJ) vient de remettre au Premier Ministre son rapport "La Garantie Jeunes de demain" dans lequel il expose la nécessité d'en ouvrir l'accès à tous les jeunes précaires.

Le Conseil préconise une évolution des conditions d'accès, des critères de vulnérabilité, de l'accompagnement et de la durée de la Garantie Jeunes.
Il propose de transformer ce dispositif en un véritable droit à un accompagnement social global de tous les jeunes.

Le COJ est favorable à la suppression du critère "ni en emploi, ni en études, ni en formation" pour ne pas exclure d'autres publics tels que les "jeunes salariés occupant des "emplois alimentaires" en contrats occasionnels et/ou courts, les jeunes sortant de formation depuis seulement quelques semaines ou quelques mois, les jeunes en formation mais sans dispositif de garantie de ressources, etc".

Pour cela, il faut aussi donner des moyens supplémentaires aux missions locales en maintenant "le montant d’accompagnement prévu au début de l’expérimentation (1600 €/jeune) pour atteindre l’objectif des 100 000 places supplémentaires en Garantie Jeunes et permettre aux structures accompagnantes de financer des locaux, du personnel qualifié en CDI, des prestataires, des partenaires" (Proposition n°21).

La ministre du Travail fait le souhait, dans un communiqué de presse du 8 janvier, de la mise en place d'une Garantie Jeunes Universelle pour que chaque jeune puisse "bénéficier d’une aide financière en plus d’un accompagnement [personnalisé] vers l’emploi. En ces temps de crise, nous devons plus que jamais œuvrer pour permettre aux jeunes de s’émanciper par le travail".