Plus de 17 600 recrutements à prévoir pour la filière industrielle ferroviaire

Compétences et besoins de l'économie

Plus de 17 600 recrutements à prévoir pour la filière industrielle ferroviaire

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Cette actualité est archivée depuis le 14/12/2022, elle peut néanmoins rester valide.

L'Observatoire de la métallurgie publie une analyse prospective des emplois et des compétences sur les impacts des mutations de la filière industrielle ferroviaire. Les perspectives sont prometteuses et la crise sanitaire du printemps 2020 n’a pas remis en cause les scenarii qui tablaient sur une croissance régulière. En effet, le plan de relance du gouvernement devrait contribuer à soutenir les commandes et l’activité. Les plans de charge restent élevés en 2020/2021 et pour les cinq années à venir.

La filière a souffert par le passé d’un déficit d’attractivité. La crise actuelle ouvre des perspectives en matière d’emploi encourageantes. Les effectifs actuels sont estimés, au périmètre de la métallurgie, à environ 26 000 emplois (en équivalents temps plein).

Les prévisions montrent que les effectifs devraient progresser de plus de 5 900 postes. Pour y parvenir, ce sont plus de 17 600 recrutements qu’il faut prévoir entre 2020 et 2030, dans différents domaines métiers tels que la production, la maintenance, la R&D, la qualité / sûreté, l’intégration, les méthodes, les achats et la supply chain.

Ces recrutements devraient concerner aussi bien les cadres que les techniciens et les opérateurs. Des besoins se font aussi sentir sur des métiers qui ne sont pas propres au ferroviaire ni à la métallurgie (achats, marketing, finance, comptabilité, etc.).

Le développement des effectifs sur certains métiers est porté par la croissance prévisible au sein de la filière, mais également par des évolutions structurelles de celle-ci, qui apportent des besoins de nouvelles compétences ou de briques de compétences, et font évoluer les métiers (mutations) ou émerger des métiers nouveaux :

  • la digitalisation : confort des clients, maintenance prédictive, conception assistée... 
  • le développement durable : motorisation décarbonnée, réduction des impacts et des consommations, poids du matériel roulant, gestion du cycle de vie, facilité de maintenance et d’entretien...
  • les évolutions organisationnelles : externalisation et internationalisation, compétitivité recherchée, relations clients plus marquées par le juridique.
Des préconisations ont été proposées :

  • promouvoir la filière
  • des contenus de formations à adapter : étudier la faisabilité de CQPM sur les métiers de production, prévoir un système d’articulation entre VAE et les CQPM et AFEST et CQPM et créer une année de spécialisation de type Master 2 sur le ferroviaire avec un tronc commun et des spécialités
  • des besoins de formation à ajuster de manière concertée en formant plus d'ingénieurs
  • des besoins de formation à améliorer par bassin d’emploi
  • favoriser les passerelles pour une meilleure adaptabilité à des contextes changeants.
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Voir aussi notre dossier sur la filière Mobilités et Transports