Numérique éducatif : déficit de formation des enseignants

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Numérique éducatif : déficit de formation des enseignants

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Que sait-on de l’influence du numérique sur les pratiques des enseignants et sur les apprentissages scolaires des élèves en France aujourd’hui ? Pour répondre à cette question, le Cnesco a publié le 15 octobre 2020 un rapport qui aborde notamment la formation des enseignants et le manque de compétences numériques des élèves.

L’usage du numérique dans la classe au quotidien n’est pas installé en France même si on assiste actuellement à une progression des usages pédagogiques du numérique.

L’utilisation modérée des outils numériques en classe par les enseignants s'explique en partie par une formation moins fréquente à l’utilisation du numérique par rapport à d’autres pays : la formation initiale et continue sont peu orientées sur le numérique.
Seuls 29 % des enseignants de collège s’estiment bien ou très bien préparés dans la formation initiale à son utilisation (16 % dans le primaire). Au cours de l’année scolaire 2017-2018, seules 4 % de l’ensemble des journées de formation des enseignants du 1er degré étaient consacrées au numérique contre 11 % des journées de formation des enseignants du second degré.

Pourtant la formation au numérique fait partie des besoins exprimés par les enseignants au cours de leur activité professionnelle, après « l’enseignement aux élèves ayant des besoins spécifiques » et « la capacité à adopter des approches pédagogiques individualisées ».

Le Cnesco regrette l’abandon de l’exigence du C2i2e pour la titularisation des enseignants et révèle que des journées de formation et des parcours en ligne ont été mis en place de façon inégale dans les plans académiques de formation.

L’étude évoque également « le mythe des digital natives » et affirme que tous les jeunes ne sont pas des geeks S’ils déploient des usages très fréquents du numérique en dehors de l’école, ce n’est pas pour autant qu’ils maîtrisent des compétences mobilisables dans le cadre scolaire.

Ainsi près de la moitié des élèves ont un niveau de performance faible en littératie numérique. Ils ne savent pas utiliser de façon autonome un ordinateur pour effectuer des tâches de base et explicites de collecte, ou pour gérer des informations. Ils ne savent pas apporter des modifications simples ou ajouter du contenu à des documents numériques existants, ni porter un regard critique sur des sources d’information en fonction d’un objectif de recherche précis. Idem pour leurs connaissances des mécanismes de protection des informations personnelles.

Consulter le rapport du CNESCO