Le Cese fait des propositions en faveur de la mobilité sociale

Emploi et insertion professionnelle

Le Cese fait des propositions en faveur de la mobilité sociale

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Constatant une panne de l’«ascenseur social » en France, le CESE a publié un avis, en juillet 2020, intitulé "Générations nouvelles : construire les solidarités de demain". Cet avis analyse les causes et les déterminismes sociaux qui freinent la mobilité sociale et avance des pistes pour en corriger les effets.

Le CESE préconise que les démarches pédagogiques inclusives, favorisant l’estime de soi, la créativité et le développement de l’autonomie des élèves, soient confortées. Il encourage le développement de l’expertise pédagogique des enseignants via la formation tout au long de leur vie professionnelle.

Le CESE souhaite qu’une évaluation soit menée sur les impacts de la transformation du CIF en CPF de transition en termes d’accès aux formations de reconversion des salariés par CSP et par taille d’entreprise.
Il est nécessaire de mesurer le nombre de ce type de formations qui seraient nécessaires et, au regard des résultats de ces études, que les financements alloués au CPF de transition soient ajustés.
L’avis souligne que malgré les réformes de la formation, la formation tout au long de la vie professionnelle n’est pas assurée, en particulier pour les moins qualifiés. Il recommande donc qu’une évaluation soit faite pour déterminer les conséquences de ces réformes, notamment celles touchant aux modalités de financement ou encore à l’accès aux formations financées par l’entreprise.

Le Conseil appelle à garantir les conditions d’un véritable accompagnement individualisé de tous les élèves en matière d’orientation.
Il préconise également de prolonger la Garantie jeunes de six à 12 mois afin de permettre le renforcement de la période de formation du jeune dans son parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA).
Le Conseil se prononce en faveur d’un droit à la formation pour les jeunes qui ont arrêté leurs études et commencé à travailler entre 16 et 18 ans. Ce droit, d’une durée de deux ans, pourrait être utilisé dès l’âge de 19 ans et ne pourrait être mobilisé que pour accéder à une formation diplômante ou une qualification reconnue nationalement.
Par ailleurs, le CESE recommande l’ouverture d’un revenu minimum social garanti aux jeunes NEET (qui ne sont ni en emploi, ni en études ni en formation), sans ressource, dès 18 ans qui contractualiseront avec un dispositif d’insertion vers et dans l’emploi avec les services de l’emploi.

Le CESE soutient une relance mieux ciblée de l’apprentissage et fait des propositions pour l’acquisition, par les jeunes peu ou pas diplômés, des compétences de base ainsi que le développement des compétences relationnelles et « savoirs faire comportementaux ».
L’avis appelle à un développement du dispositif de Prépa-apprentissage.
Il appelle à soutenir l’innovation pédagogique dans l’alternance, en développant notamment une approche multimodale, avec de la présence, du distanciel, du numérique, de la formation en situation de travail, avec un accompagnement à la formalisation, à la réflexivité.

S’agissant des seniors en emploi, des financements devraient être mis en place, par exemple sous forme d’appels à projets dans le cadre du plan d’investissement dans les compétences (PIC), pour identifier les formations spécifiques qui seraient bénéfiques pour leur maintien en emploi. Pour faciliter le retour à l’emploi des demandeurs d’emploi seniors, un abondement spécifique du CPF devrait être mis en place.

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