Face aux difficultés de recrutement des cadres, les entreprises et les cabinets de recrutement ajustent de plus en plus fréquemment le profil des candidats recherchés, constate l’Apec.

Bien que ces ajustements varient selon les fonctions et les postes à pourvoir, ils ont tendance à favoriser l’embauche des jeunes diplômés et des cadres les plus expérimentés.

Entre 2014 et 2018, le vivier de candidatures cadres s’est réduit d’un tiers en moyenne, passant de 44 à 30 candidatures pour une offre, et la part des recruteurs ayant déclaré des difficultés à obtenir des candidatures adéquates est passée de 61 % à 66 % sur la période.

Pour la fonction informatique, 8 recrutements sur 10 sont jugés difficiles et pour quasiment la moitié d’entre eux ces difficultés sont particulièrement aigües. Quand les recruteurs procèdent à des ajustements, c’est très souvent en revoyant leurs critères d’expérience à la baisse, ce qui permet à des jeunes diplômés d’être recrutés.

La fonction études-R&D est celle qui compte le plus de recrutements difficiles après l’informatique. 74 % sont ressentis comme difficiles par les recruteurs contre 66 % en moyenne toutes fonctions confondues. Du fait de la technicité des postes le diplôme est un prérequis et les ajustements sont peu nombreux. Lorsqu’ils ont lieu, ils profitent principalement à des cadres expérimentés.

En commercial-vente, les recruteurs sont moins exigeants sur le profil des candidats et révisent plus facilement leurs critères de recrutement, même si les recrutements sur offre sont perçus moins fréquemment difficiles par les recruteurs. Dans la majorité des cas, les ajustements profitent à des personnes ayant un niveau de diplôme moins élevé que celui attendu.

Consulter la note d’analyse de l’Apec