Plan de programmation de l’emploi et des compétences

Compétences et besoins de l'économie

Plan de programmation de l’emploi et des compétences

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Missionnée en mars 2018 pour élaborer le plan de programmation de l’emploi et des compétences, Laurence Parisot vient de fournir aux ministres du Travail, de l’Éducation nationale, et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, un rapport montrant qu’au-delà de l’émergence de nouveaux métiers, la transformation de très nombreux métiers existants des secteurs industriels mais aussi celui des services va progresser, se conjuguant avec la transition numérique.
Elle souligne la nécessité de programmer l’analyse des besoins en compétence à court et moyen terme et d'accélérer la transformation des formations et certifications, pour y intégrer systématiquement les enjeux de transition écologique.

Le rapport propose notamment une analyse sectorielle de la Production d'énergie, du Bâtiment, et des Transports :
  • Quatre catégories de nouveaux métiers sont liés à l’énergie : le conseiller énergie ou chargé de mission énergie, l’energy manager (ou économe de flux), l’agrégateur et l’ingénieur en génie des matériaux. L’évolution du système énergétique appelle l’acquisition de nouvelles compétences de la part de la plupart des professionnels. Une deuxième compétence essentielle est celle de la maîtrise des données (data) de l’énergie, en particulier chez les gestionnaires de réseau. Les besoins en compétences technico-juridiques sont de plus en plus grands : il s’agit d’appréhender les évolutions juridiques constantes et de faire évoluer les services en conséquence.
  • Tous les métiers du bâtiment sont impactés par la transition énergétique, qui obligent les profils de conception, tels ceux des architectes, à mieux connaître encore les matériaux et leurs interactions, certains équipements techniques et le fonctionnement thermique du bâtiment.
  • Côté transport, le développement des motorisations électriques et hybrides demande aux ingénieurs de compléter leurs compétences dans l’électricité de puissance, le stockage, la conversion d’énergie. Les formations longues vont se renforcer avec le développement des voitures connectées et autonomes. Les ingénieurs devront également avoir des compétences dans le développement informatique et le Big Data.
Parmi les quelques recommandations finalisant le rapport, on retrouve :
  • Créer un dashboard des emplois directs et indirects de la Transition Energétique
  • Se poser la question de la visibilité et de l’attractivité des diplômes ayant une dimension transition énergétique.
  • S’assurer que toutes les formations concernées intègrent les dimensions d’interdisciplinarité et de maitrise systémique indispensables à la conduite de la transition énergétique.
  • Se poser la question de l’attractivité des parcours de formation des opérateurs et ingénieurs de l’industrie nucléaire
  • Faire en sorte que la formation théorique s’accompagne de formations pratiques avec les entreprises et sur des cas réels.
  • Favoriser des formations doubles alliant transition énergétique et transition numérique
Au printemps 2019, les ministères vont solliciter les associations environnementales et les organisations syndicales pour prolonger cette réflexion et définir une feuille de route opérationnelle.

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