Deux enquêtes sur les contrats courts et les allocataires en emploi

Entreprise et aides aux employeurs

Deux enquêtes sur les contrats courts et les allocataires en emploi

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Le 26 octobre 2018, deux enquêtes ont été présentées à l'occasion du bureau de l'Unédic, l'une portant sur les modalités de recours aux contrats courts, l'autre sur les spécificités des allocataires en emploi.

L'étude "Le recours aux contrats courts" a été réalisée par le Crédoc en 2017-2018 auprès d'une soixantaine d'employeurs et une vingtaine de salariés de cinq secteurs d'activité : hébergement-restauration, hébergement médico-social et social, études de marché et sondages, commerce de détail non alimentaire, production et distribution d'eau (assainissement, gestion des déchets et dépollution).

Parmi ces secteurs, l'hébergement-restauration, l'hébergement médico-social et social, les études de marché et sondages ont fortement recours au CDD court ou CDD dit d'usage (d'un mois maximum) qui répond à des besoins saisonniers et à des variations d'activité.
Le secteur de production et distribution d'eau emploie beaucoup d'intérimaires (en augmentation en 2017) pour des missions en moyenne de sept jours. Quant au commerce de détail non alimentaire, les employeurs recrutent majoritairement en CDD, à temps partiel le plus souvent, mais peu en CDD court.
Selon les employeurs interrogés, le contrat court est une solution au "recrutement dans l'urgence, sans réelle anticipation sur leurs besoins en compétences" ainsi qu'une minimisation des coûts salariaux liés à l'embauche. Les alternatives aux contrats courts ne semblent pas envisagées encore aujourd'hui. Seul le secteur médico-social réfléchit à la mise en place de groupements d'employeurs pour mutualiser les besoins et mieux gérer les ressources.

La seconde enquête a été menée par l'Unédic auprès de 5 000 allocataires qui ont travaillé au moins une heure en juin 2018. L'objectif de cette étude est de mieux connaître la typologie des demandeurs d'emploi qui travaillent  mais également d'évaluer l'incitation à la reprise d'activité en termes de précarité et de caractère choisi ou subi notamment.
40% des personnes interrogées vivent sous le seuil de pauvreté et 55% des allocataires qui travaillent ne sont pas indemnisés. Les trois raisons principales qui incitent les allocataires à travailler sont les suivantes :
  • "gagner de l'argent"
  • "augmenter ses chances d'être embauché"
  • "se sentir utile et actif"
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