Les opérateurs se mobilisent autour des tests de la Journée défense et citoyenneté

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Les opérateurs se mobilisent autour des tests de la Journée défense et citoyenneté

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La Journée Défense et Citoyenneté est un précieux outil de détection qui permet de chiffrer la part des jeunes qui maitrisent insuffisamment la lecture. Depuis 2010, des tests d’évaluation des acquis fondamentaux de la langue française conçus par le Ministère de l’Education Nationale sont réalisés au cours de cette journée par les différents Centres du Service National auprès des jeunes garçons et filles de 17 ans. En Poitou-Charentes, la JDC parvient à toucher 99% d’une classe d’âge. En 2015, 20 680 jeunes y ont participé : pour 10,2 % d’entre eux le test a révélé des difficultés, 3,9 % peuvent être considérés en situation d’illettrisme selon les critères de l’ANLCI.

C’est cette réalité que le Lieutenant-Colonel Fenoglio, directeur du CSN de Poitiers, a développé lundi 20 juin devant une trentaine de professionnels invités par l’ARFTLV à partager leurs questions mais aussi leur expérience de ces situations.

Chaque participant a pu découvrir les questions du test et les modalités de réponse. De fait le test signale les jeunes qui ne possèdent pas l’automaticité de la lecture et ceux qui auraient besoin de plus de temps pour répondre correctement. Les résultats sont présentés sous forme de « profils » qui ont été largement discutés par les formateurs présents et plusieurs enseignants en établissement pénitentiaire. (Détails sur la méthodologie et les profils sur la Note d’information de la DEPP).

Collectés au plan national, ces résultats de la JDC informent aussi sur les disparités territoriales : selon une sorte de « géographie de l’illettrisme », régions, départements et cantons présentent de grandes différences quant à la part des jeunes détectés en difficulté. Les opérateurs y ont retrouvé les concentrations auxquelles ils sont confrontés sur le terrain. Quant à la DRJSCS, elle a souligné la proximité entre la cartographie des résultats JDC avec les zones de pauvreté.
La détection ne sert pas qu’à des fins statistiques, cela permet d’agir auprès des jeunes selon les difficultés et les situations. Les jeunes détectés sont ainsi signalés auprès de leur établissement s’ils sont scolarisés et auprès de la mission locale pour ceux qui sont sortis du système scolaire. Parmi les participants, CFA, CIO, missions locales ont pu réaffirmer l’importance du lien et du suivi lors de la transmission des résultats. La Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire poursuit son travail sur l’Académie dans une grande proximité avec les établissements.