Les soft skills les plus recherchées sont les suivantes : adaptabilité, capacité à communiquer et à collaborer, autonomie et loyauté, coopération, travail en équipe...
D'autres qualités comme le "dynamisme", la "motivation", la "disponibilité" ou d’autres prédispositions morales, sont également valorisées dans un processus de recrutement.
L’association Article 1 a établi un référentiel de soft skills Jobready, basé sur un travail de recherche en sociologie. 45 compétences ont été identifiées et organisées en 11 familles :
- Compétences sociales / interpersonnelles : communication ; travail en équipe ; gestion de conflit ; négociation
- Compétences personnelles / intrapersonnelles : leadership positif ; auto-évaluation ; adaptabilité
- Compétences méthodologiques : apprendre à apprendre ; compétences analytiques ; créativité ; résolution de problèmes
Cependant, d’après la Dares dans son étude "Des compétences aux qualités professionnelles" (mars 2022), les soft skills sont des qualités professionnelles dont l’importance diffère selon les métiers : ces critères sont mobilisés de manière différente selon le type d’emploi visé, avec un intérêt plus important pour les qualités professionnelles dans certains secteurs. Les auteurs ont établi trois "registres de sélection" : la "capacité à s’investir", la "capacité à évoluer dans l’entreprise", la "capacité à interagir", regroupant chacun un ensemble de qualités professionnelles ou comportementales mentionnées par les recruteurs.
Mais France Stratégie montre bien que les soft skills demeurent des sources d’innovation et de transformation des organisations dans son rapport de mai 2022, fruit d'un travail mené auprès de 364 managers par des experts de la psychologie de la personnalité, des sciences de gestion et de la sociologie. Ce travail vise à mieux connaître les compétences nécessaires à un individu et à une équipe pour la réussite de projets d’innovation, à mieux identifier les soft skills qui sous-tendent la capacité d’innover, ainsi qu’à comprendre le rôle qu’elles jouent dans les activités d’innovation et de transformation des organisations.
Le rapport s'attache à répondre à plusieurs questions : quelles sont les compétences spécifiques pour innover ? Quelles sont les caractéristiques des parcours des innovateurs ? Quels sont les contextes de travail fertiles ? Comment s’articulent ces compétences et ces contextes ?
Et les experts ont construit une grille de lecture de 25 compétences, permettant d'établir une typologie des innovateurs selon leurs profils de soft skills, ainsi qu’une classification des environnements de travail plus ou moins favorables aux activités d’innovation et de transformation des organisations.
Pour développer les soft skills, Ils s'appuient sur la nécessité de former à ces compétences et d'accompagner les personnes, d'intégrer une diversité de profils dans les équipes de travail, et de favoriser les environnements capacitants :
- sensibiliser et former aux soft skills pour transformer et innover dès la formation initiale ;
- intégrer les soft skills et les méthodes de pédagogie active à la formation professionnelle ;
- faire de la diversité disciplinaire et culturelle une force exploratoire dans le travail d’innovation ;
- former les managers de proximité aux outils et indicateurs d’évaluation qualitatifs ;
- inclure dans les missions professionnelles des possibilités d’appropriation personnelle du poste de travail et d’exploration des environnements extérieurs ;
- créer des dispositifs de mobilisation des intelligences multiples des individus au service de la transformation et de l’innovation ;
- création d’un centre de ressources sur les soft skills pour les professionnels.