Les territoires néo-aquitains face à la crise et leurs trajectoires d'emploi

Emploi et insertion professionnelle

Les territoires néo-aquitains face à la crise et leurs trajectoires d'emploi

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L'Insee publie deux analyses sur les conséquences de la crise sanitaire du covid-19 sur la Nouvelle-Aquitaine et les trajectoires d'emploi divergentes selon les caractéristiques des territoires.

En Nouvelle-Aquitaine, la baisse de l’activité salariée liée à la crise sanitaire pour 2020 est légèrement moins forte comparée à d’autres régions : les heures rémunérées sont en baisse de 8,3 %, contre – 9,4 % au niveau national.

La crise sanitaire a réduit fortement l’activité économique, et s'est traduit par un recours massif à l’activité partielle et une hausse de la demande d’emploi. Cette baisse est davantage marquée dans les zones d'emploi les plus concernées par les activités touristiques comme les Zones d'Emploi (ZE) de Sarlat-la-Canéda, Bayonne, Royan, Lesparre-Médoc ou La Teste-de-Buch.

Les activités relevant de la filière aéronautique en particulier la ZE de Châtellerault, où la baisse est parmi les plus prononcées de la région (– 13 %), a affecté les activités de métallurgie et de fabrication de produits métalliques. C’est également le cas dans la ZE d’Oloron-Sainte-Marie ou, dans une moindre mesure, dans celles de Rochefort et Brive-la-Gaillarde. Les travaux de construction contribuent aussi de façon significative à la chute du volume d’activité dans plusieurs territoires (Ussel, Bressuire, Marmande, Thouars…), en particulier au cours du premier confinement du printemps 2020.

Pour certains territoires, les effets de la crise viennent aggraver des situations initiales de fragilité au regard de l’emploi.

Côté demande, celle des jeunes progresse plus fortement que celle des autres catégories d’âge : + 7 % pour les moins de 25 ans, soit deux fois plus que pour les 25-50 ans (sans compter qu’une partie de la population jeune sans emploi échappe aux statistiques, faute d’être inscrite sur les listes de Pôle emploi). Les ZE du littoral néo-aquitain (y compris Bordeaux) et celles de Thouars et Brive-la-Gaillarde enregistrent une augmentation supérieure à la moyenne régionale.

Les conséquences économiques de la crise sanitaire ont affecté les territoires néo-aquitains de façon contrastée. Ce constat, lié aux spécificités des appareils productifs locaux, trouve, en partie, sa cause dans des dynamiques antérieures, selon la deuxième étude de l'Insee. De fin 2007 à fin 2017, les évolutions d’emploi dans les territoires suivent des trajectoires divergentes.

Les Zones d'Emploi qui ont mieux résisté à la crise de 2008 sont aussi celles en 2020 avec une dynamique d’emploi plus favorable ces dernières années comme le littoral ou les grandes agglomérations, et leurs zones environnantes. A contrario, au nord-est de la région, les corrélations spatiales concernent des territoires en déficit d’emplois.

Le dynamisme démographique et les caractéristiques de la population du territoire sont déterminants dans l’évolution de l’emploi, alors que l’orientation économique fait apparaître des effets plus nuancés. Le rôle moteur du tertiaire non marchand suite à la crise de 2008 joue avec une intensité variable selon les ZE, comme le tertiaire marchand dans la période plus récente.