Baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi

Emploi et insertion professionnelle

Baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi

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Le Défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail (OIT) viennent de publier leur baromètre annuel de la perception des discriminations dans l’emploi. Les résultats de cette 13ème édition s’appuient sur un sondage réalisé entre février et mai 2020 auprès d’un échantillon représentatif des actifs du secteur privé et des agents de la fonction publique.

42% des personnes enquêtées rapportent avoir été témoins d’au moins une discrimination ou d’un harcèlement discriminatoire dans le cadre professionnel. Les principales discriminations perçues en tant que témoins sont l’apparence physique (52%), le sexe (49%) et l’origine ethnique (47%).

Celles déclarant avoir déjà été victimes de discrimination ou de harcèlement discriminatoire dans l’emploi représentent près d’un quart de la population active. Les critères de discrimination les plus souvent évoqués sont l’apparence physique (40%), le sexe (40%) et l’état de santé (30%).

Les femmes déclarent avoir été discriminées au travail principalement en raison de leur sexe ou d’une situation de grossesse ou de maternité. Les hommes, quant à eux, se déclarent plus souvent discriminés en raison du jeune âge, de l’origine, de la nationalité, des opinions politiques, des activités syndicales, de l’orientation sexuelle ou de l’apparence physique.

46 % des personnes actives déclarant avoir été victimes de discriminations ont connu des conséquences sur leur emploi. Près de la moitié ont pris des mesures pour se protéger à la suite des faits. Parmi celles-ci, 31% ont démissionné ou négocié un licenciement, 19% ont changé de service à leur demande et 18% considèrent qu’elles ont obtenu une réparation.

Ce baromètre met une nouvelle fois en évidence l’ampleur des discriminations dans l’emploi en France, ainsi que leurs conséquences négatives et durables sur les individus et leurs parcours. Cependant certaines évolutions positives semblent apparaître depuis une dizaine d’années. Les victimes sont par exemple deux fois plus nombreuses à entamer des démarches à la suite d’une discrimination par rapport à 2012.