Une étude sur les impacts de la formation chez les personnes handicapées

Formation tout au long de la vie

Une étude sur les impacts de la formation chez les personnes handicapées

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Cette actualité est archivée depuis le 04/05/2011, elle peut néanmoins rester valide.

L’Agefiph, le FIPHFP et Adapt ont présenté les résultats d’une étude sur la formation professionnelle des personnes handicapées réalisée par TNS-Sofres. Basée sur la synthèse de 4 études réalisées à la demande de l’Agefiph entre 2008 et 2010 et sur une enquête qualitative menée auprès de 30 personnes ayant suivi une formation au cours des 18 derniers mois, elle vise à démontrer que si la formation est une condition nécessaire à l’insertion professionnelle des personnes handicapées, elle ne peut suffire, à elle seule, à assurer leur accès à un emploi durable.
Comparativement à la population générale, les personnes handicapées en recherche d’emploi sont plus âgées (38 % ont plus de 50 ans contre 28 % de la population générale) et sont depuis plus longtemps au chômage. Interrogés sur les formations qu'ils ont suivies, les sondés en ont globalement une bonne appréciation : les acquis sont ainsi jugés "utiles dans l'emploi" par 61 % d'entre eux, tandis que 55 % de ceux qui ont trouvé un emploi estiment que la formation y a contribué. Les critiques portent davantage sur les difficultés pratiques, notamment la conciliation de la vie quotidienne et du suivi de la formation.
Mais en dépit de ces perceptions positives, les entretiens font ressortir une "faible insertion au sortir de la formation". Pour la plupart des interviewés qui sont parvenus à décrocher un emploi à l’issue de la formation préexiste un projet professionnel, souvent bien établi avant le démarrage de la formation et qui a alimenté le désir et la motivation à suivre la formation.  
L'étude relève que le contrat de professionnalisation obtient de meilleurs résultats puisque le taux d’emploi passe pour ceux qui le suivent de 25 % à 70 % (45 % trouvent donc un emploi grâce à lui), et "ces embauches sont très majoritairement durables" (80 % en CDI).
Les auteurs de l'étude estiment que l’efficacité de la formation réside dans un meilleur ciblage des objectifs des bénéficiaires ainsi que des besoins des employeurs. Il semble nécessaire d'accompagner davantage "les plus éloignés de l’emploi et ceux qui se montrent moins proactifs dans leur recherche d’emploi", en mettant par exemple en place des enseignements au cours de la formation pour leur apprendre à se "vendre" à des employeurs qui se montrent suspicieux face aux périodes hors emploi, et en améliorant le suivi après la formation (aide à la rédaction de CV, mise en contact…).
Lire les résultats de l'étude.